Le soleil revient. Enfin...

L'hiver prend fin, le printemps le remplace tranquillement. Les matinées sont baignées d'une aube délicate au lieu d'être plongées dans le noir, et les soirées se font douces et retardent un peu la tombée de la nuit.

Les journées quant à elles, au ciel bleu et chaud, appellent à sortir, à profiter, juste à être sous les rayons...
Que ce soit pour déambuler dans un parc, l'y accompagner, le regarder courir, s'amuser et s'extasier d'un rien.
Ou que ce soit pour rendre visite à tout les lieux qui nous plaisent, pour ensuite aller flâner sous la grandiose silhouette du château, sans rien de précis à y faire.



Même si mon âme est celle d'un loup, appréciant la froideur de l'hiver et le mystère de la nuit, mon corps est celui d'un homme, un fils du sud et des terres ensoleillées qui plus est.
C'est la l'un de mes paradoxes...

Quoi qu'il en soit, cela fait un bien fou de sentir toutes mes cellules gorgées de lumière, de sentir cette chaleur lourde qui ne vient pas d'épais tissus, rien que de rouler, fenêtres ouvertes, appréciant les vives couleurs du paysage et la musique entrainante qui résonne...

Voilà, un nouvel été approche, et j'en suis ravi... D'autant que c'est la saison des belles nuits...

En écoute : Eluveitie - Lugdunon. Parce que c'est du soleil en notes...
Photo : Un arbre des douves, par Dreamingwolf.

Ça date déjà d'il y a plus d'une semaine, mais il m'a fallut un peu de temps pour réunir les mots.

Car le week-end dernier a apporté avec lui les échos d'une catastrophe, de l'autre coté de la Terre...

Ce n'est pas mon habitude de commenter ce qui se déroule dans le monde, ce que la télé nous raconte, ce n'est même pas tellement dans mes habitudes de m'y intéresser. C'est comme ça.

Mais là, là... J'ai vu la nature se déchainer, les Dragons de l'Eau et de la Terre frapper et détruire des villes qui pourraient être la mienne, emportant toutes ces choses qui nous paraissent si solides, si durables, comme un ruisseau charrie des brindilles. Des immeubles, des voitures, des bateaux, et des corps...

J'ai vu les Dragons faire plier un pays qui n'est pas pauvre, qui n'est pas "sous-développé", et qui est même à l'origine de bon nombre de choses qui font partie de nos vies.

Je les ai vu semer la destruction, et laisser derrière eux la mort, la peine, et une faille dans ces centrales pleines de poison, une faille comme pour rappeler que si l'attaque fut violente, ses conséquences seront bien plus effrayantes encore.



Et puis j'ai vu les gens, les scientifiques, les experts, en débattre, réfléchir aux causes de ce désastre.

Je les ai bien vu penser à tout ceux qui précédaient, à tout ce que la nature déchaine sur l'homme de nos jours, et je les ai vu rassurants. Les séismes n'ont rien à voir avec le réchauffement climatique, les périodes d'activités sismiques sont cycliques, il n'y a pas de lien...

Soit.

Mais j'ai vu les Dragons, et je ne peux m'empêcher de penser que quelque chose s'enflamme, quelque chose qu'on ne comprend pas, quelque chose qui nous dépasse, et quelque chose qui peut faire bien pire encore... Et je ne peux m'empêcher d'avoir peur...

Mais après tout, je divague, rien de plus...

En écoute : Arch Enemy - End of the line

Des journées grises, un peu froides, un peu pluvieuses.

De longues files de gens, vêtus de sombres couleurs pour la plupart. Des gens qui marchent, en un silencieux cortège.

Des mots choisis, prononcés avec douceur, qui planent et restent longtemps au dessus des cœurs.

Des fleurs, beaucoup de fleurs, et quelques lettres.

Et puis des familles, de grandes familles qui se réunissent, oubliant quelques vieilles rancœurs, pour quelques instants.

Des crucifix et des hommes de foi, des croix de pierre et des lieux consacrés qui une fois encore me mettent à l'écart. Mais ne m'empêchent pas d'être là.

Des prières enfin, et des choses auxquelles je n'arrive pas à croire malgré les circonstances. Mais qu'importe, ce n'est pas de moi dont il s'agit.

Il s'agit d'enterrements. Et de personnes qui sont parties.


Alors, bon voyage, tout simplement...

Un changement, tant espéré, s'annonce enfin.

Un petit changement d'endroit, un gros changement de vie, la porte ouverte à de nouveaux projets.

De nombreuses choses vont être plus compliquées maintenant. Et de nombreuses autres tellement plus simples.
De nouveaux combats à mener.

Et une victoire, déjà, à savourer.

Alors en attendant, j'imagine et je pense, appréhendant les difficultés à venir, et souriant à l'idée de tout ce qui s'offre enfin à nous.

Un changement vous disait-je. Nous avons enfin un appartement à nous qui nous attend. Au cœur de la ville.

Et c'est une très bonne, une excellente nouvelle.


Et je continue de divaguer...

En écoute : Slash & Chris Cornell - Promise