Dreamingwolf.2

Parfois, les choses se mettent en place d'elles-même.

La lumière, l'atmosphère, les couleurs ou les sons, les quelques parcelles du monde qui se trouvent à portée s'imbriquent et deviennent harmonie.
C'est ce que j'essaye de capter, de retranscrire, quand je raconte, quand je montre, quand j'évoque.

http://dreamingwolf.2.cowblog.fr/images/DSCN6226M2.jpgJe ne sais pas si j'y arrive, je ne sais pas si j'ai le talent, la technique, les capacités pour faire ressortir ce qui me touche ou m'émerveille.

Ce que je sais, c'est que j'arrive à voir ce que le monde recèle de beauté au moins autant que ce qu'il peut montrer de laid.
J'arrive encore, malgré tout, à sentir la magie du monde, celle qui m'a toujours guidé, fait rêver, fait respirer.

Alors j'essaie de la mettre dans le cadre, et de la partager...

Mais, je divague, sans nul doute...

Photo : Lumière Hivernale, par Dreamingwolf

5 février 2014

Il y a beaucoup de choses, parfois très différentes les unes des autres, dans ce vaste et flou domaine que l'on nomme, pour ne pas trop s'avancer, l'Art, qui me touchent.

Mes gouts sont parfois étranges, d'infimes détails que personne ne remarque me font vibrer, alors que de grandes choses, grandes aux dires de beaucoup, me laissent froid.
Je m'enthousiasme pour des choses inattendues, ou encore pas pour les mêmes raisons que beaucoup de gens. Oh, je ne tente pas de faire croire que je suis unique,  simplement, sans doute, un peu original...

Mais en fait, à force de me pencher sur la question, je pense que ce qui m'atteint le plus dans une création, c'est lorsqu'elle essaie, d'une manière ou d'une autre, de raconter une histoire. Même une histoire infime, insignifiante, sans excès...

J'ai toujours admiré les raconteurs d'histoires. Les grands, ceux qui vous emportent, qui vous font oublier le monde pour vous plonger dans le récit. Ils sont nombreux dans ce domaine à se partager ma fascination, trop pour que je puisse les citer ici...

http://dreamingwolf.2.cowblog.fr/images/DSCN4376MNB.jpgA ce titre, c'est sans nul doute pourquoi l'Art qui me venait le plus facilement à l'esprit était l'écriture. Celui que je me targue de pratiquer le mieux, encore que ces dernières années ne m'auront pas connu très appliqué en la matière... Il y a tant de livres qui m'ont bouleversé, emporté, fasciné, qui m'ont même façonné...

Mais, le temps passant, je m'aperçoit que je retrouve cette magie sur d'autres supports.
Les images, dessins et peintures, qui peuvent aussi vous emmener très loin, par la beauté de ce qu'on y voit et l'évocation de ce qui y est suggéré.
La réunion de la plume et du pinceau, les bandes dessinées, souvent mal jugées, et qui recèlent pourtant de magnifiques moments d'évasion.
Les films, les séries, même ceux et celles qui respirent le bricolage, tant il s'agit de l'Art ou le manque de moyens peut se montrer cruel, mais qui n'empêche pas toujours les beaux récits de s'exprimer.
La musique, l'Art qui m'a toujours accompagné le plus intimement dans ma vie, et qui conte aussi bien des moments d'allégresse et bien des tragédies.

Et pour finir, la photo, celui qui me trotte le plus dans la tête ces temps-ci. Une photo, une vraie photo, c'est beaucoup plus qu'un souvenir ou une capture. C'est une page d'une histoire, et tout le reste, autour, en est le potentiel.

J'ai toujours eu, depuis tout petit, des histoires dans la tête. Je ne sais pas toujours m'y prendre pour les faire sortir, je me heurte parfois à bien des obstacles, mais elles vivent toujours en moi. Alors, un jour, d'une façon ou d'une autre, elles sortiront. Et il me suffira qu'une personne, une seule, s'y évade, pour qu'un sourire me vienne aux lèvres...

En attendant, je persiste à divaguer...

En écoute : Nightwish - Turn Loose the Mermaids
Photo : Un morceau d'histoire, par Dreamingwolf

23 septembre 2013

" Ça y est, ça me reprend. L’appel du vide.
Descendre, descendre, descendre, descendre, descendre !

- Oui c’est un besoin chez l’homme.
Vous savez d’où vient précisément cette sensation ?
C’est un héritage génétique. Quand nous vivions dans les arbres nous possédions déjà cet instinct. C’est comme ça que notre corps prend la mesure de l’espace, en calculant si nous pouvons ou non atteindre la prochaine branche.

- Non, ça n’a rien à voir avec ça. Ça vient de plus loin, c’est un instinct beaucoup plus profond que ça.
C’est l’envie de tomber ! "

Retour d'inspiration ? Pas vraiment, puisque je cite...
Mais c'est toujours mieux que rien. Non ?

(Au fait, si vous trouvez d'où vient ce dialogue, sans avoir besoin de chercher, alors vous avez vraiment très bon goût.)

Ça ne se voit plus beaucoup par ici, mais, croyez-moi, je divague toujours...

25 mars 2013

Il y a longtemps que je ne me suis attardé sur cette page.
Mais aujourd'hui je ne pouvais pas faire autrement que de venir y laisser quelques mots.

Les deux derniers jours ont été extrêmement éprouvants.
J'ai assisté à un procès, un procès concernant un crime particulièrement grave.
Un crime qui avait pour victimes des enfants, de très jeunes enfants.

J'ai vu, hier et aujourd'hui, vu dans toute son horreur, la terrible réalité de ces choses dont on entend si souvent parler.
Je l'ai vu dans ce cadre si oppressant, celui du tribunal, ce cadre où l'objectivité est de mise, et qui ne laisse evidemment que peu de place à la pudeur, à la compassion. Dans ce cadre où les faits, quelle que soit leur nature, sont décrits, analysés, détaillés.

J'ai vu l'horreur chez un homme.
L'absence de réaction, de cohérence, de remords, de sentiments même, chez cet homme qui n'est à mes yeux rien de moins qu'un monstre abject.
L'incompréhension de son entourage, le désarroi, tant il est vrai que ces monstres se dissimulent sous des masques de bonté.
L'écœurante mauvaise foi d'une femme retorse, mais qui n'est rien face à l'inconcevable perversité du coupable.
Une personne, un être humain, capable d'infliger des souffrances terrifiantes à des enfants sans en éprouver une seule once de culpabilité, à peine un peu de honte.

J'ai vu la douleur.
La souffrance extrême des victimes, de ces personnes, dont le regard porte en permanence, même au milieu d'un éclat de rire, comme une fêlure.
Une jeune fille tiraillée, hanté par sa propre mémoire, qui ne lui appartient même plus.
Une femme brisée, trahie, et qui ne se relèvera jamais du poids d'une culpabilité terrible.
Un jeune homme dont la détermination et la force sont anéanties par la présence de son agresseur.
Un homme pour qui chaque mot était une souffrance incroyable, et un devoir inéluctable.
Et en chacun d'eux, un enfant qui a, malgré tout, grandi. Les échos d'une vie détruite.

Enfin, j'ai vu le système se mettre en place.
Les procédures, les cérémonials. Les lois souvent bien injustes. Les discours, les débats.
Et enfin une sentence qui parait tellement dérisoire.

Ce que j'ai surtout vu, c'est l'incroyable courage de ceux qui ont parlé, la bouleversante solidarité, le soutien qui liait toute une famille, une famille brisée, malmenée, déchirée, mais malgré tout unie face à l'horreur.

Enfin, j'ai senti la présence de celui qui était absent, de cet homme que je n'ai pas connu, mais qui entre tous fut le plus courageux, et qui, finalement, les a d'une certaine façon tous sauvé. J'ai senti sa présence dans le cœur et dans les actes de toute cette famille.

Tous ces mots que j'écris me semblent bien inutiles, bien trop faibles, bien trop pauvres. Mais je n'ai pas trouvé mieux. Et je les lui dédie.

Merci.

8 décembre 2011

http://dreamingwolf.2.cowblog.fr/images/StatueNB.jpgCes temps ci, je ne sais pourquoi, il me prend l'envie de prendre des photos. Souvent, un peu n'importe ou, d'un peu n'importe quoi.
Moi qui était plus à l'aise pour manier les mots que les images...

Je ne sais pas, peut être que j'essaie de capturer le monde tel que je le voit... Je ne suis pas sur que cela marche...

Car le monde tel que je le voit, c'est un mélange de tout ça, de ces choses qui m'entourent et que je transforme, de ces notes qui me suivent, des histoires que l'on m'a conté, que j'ai pioché dans les mondes irréels, de ce que je sais et ce que je croit...

Est-ce ma personnalité, mon coté rêveur, ou encore un effet de ce désordre particulier qui règne dans ma tête, je ne sais pas, mais mon imagination ne cesse jamais de fonctionner. Quoi qu'il se passe...

Alors, en voilà comme un fragment, en espérant que l'on puisse y voir autre chose qu'une statue...

On y verra peut-être que je divague...

En écoute : Eluveitie - Omnos
Photo : Une statue du Jardin des Plantes, par Dreamingwolf.
(Cliquez pour la taille réelle...)

17 avril 2011

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